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Retour critique sur The Scandals of Translation

By Sanaa Benmessaoud | Published  04/25/2008 | French , Art of Translation and Interpreting | Recommendation:RateSecARateSecARateSecARateSecARateSecI
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Sanaa Benmessaoud
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Retrour critique sur The Scandals of Translation

Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue.
Simone de Beauvoir

La traduction a depuis toujours accompagné l’homme dans ses relations commerciales, ses découvertes, ses guerres et conquêtes, ses quêtes identitaires et ses aspirations civilisationnelles ; elle n’en reste pas moins marginalisée. Alors que la philosophie et la littérature sont devenues des disciplines universitaires il y a des siècles, la traduction, dont les deux ont énormément profité, n’a acquis ce statut qu’il y a trois décennies environ. Le travail du traducteur ne s’en trouve toutefois pas moins dévalorisé et le pouvoir qu’exerce la traduction sur le développement des nations pas plus apprécié. Ce sont les facteurs menant à cette marginalisation de la traduction que Venuti cherche à mettre à nu dans the Scandals of Translation : Towards an ethics of difference (1998).
Écrit dans la même veine que The Translator’s Invisibility : a history of translation (1995), cet ouvrage comprend huit chapitres dont certains ont été publiés sous forme d’articles dans différentes revues (1998 : 191). Il vise à faire avancer la réflexion sur le traduire, à évaluer les effets sociaux de la traduction, à consolider la traductologie dans le monde universitaire et à garantir aux traducteurs plus d’autorité culturelle (p. 3, 4). Fidèle à cet objectif, Venuti se lance dans une analyse détaillée des aspects de la marginalisation de la traduction, ou ce qu’il appelle les scandales de la traduction. Bien qu’elle frise parfois la paranoïa, cette analyse est généralement audacieuse et très perspicace.
Venuti commence par décrier la fragmentation méthodologique et pédagogique qui caractérise la discipline naissante de la traductologie et qui la laisse institutionnellement isolée des études culturelles (p. 8). Il pointe du doigt les traductologues qui, selon lui, se sont satisfaits des approches à orientation linguistique alors que celles-ci préconisent des principes normatifs et ne tiennent pas compte de l’hétérogénéité de la langue (p. 21, 25). Il propose donc l’introduction du concept du « reste » dans la pratique traduisante. Il définit ce concept, qu’il emprunte à J.J. Lecercle, comme les variations linguistiques qui « do not merely exceed any communicative act, but frustrate any effort to formulate systematic rules » (ibid., 10), ce qui subvertit la forme linguistique dominante en exposant son historicité (ibid.). Venuti emprunte aussi la notion de littérature mineure à Gilles Deleuze et Félix Guattari (1986), et avance qu’elle libère le « reste » en soumettant la langue majeure à des variations constantes (ibid.). Appliquant ces deux notions à la traduction, Venuti prône une pratique traduisante « minoritizing » qui libère le « reste » en utilisant un discours hétérogène afin de souligner l’étrangeté du texte étranger (p. 11). Une telle traduction est bonne et éthique car elle promeut l’entente entre les cultures (ibid.).
Venuti parle ensuite de la notion romantique et individualiste d’original. Cette notion a survécu au poststructuralisme et continue d’entretenir une perception très simpliste de la traduction comme travail dérivatif dépourvu de toute créativité. En analysant les Chansons de Belitis, une pseudotraduction de Pierre Louÿs, Venuti propose une redéfinition de la traduction en tant que « a form of authorship » (p. 43) qui ne diffère de l’écriture originale que par le degré de la relation mimétique (p. 44) qu’elle entretient avec le texte de départ. Elle devient aussi une source de connaissance (scholarship) au même titre que l’original puisque les deux « rely on historical research in their representations of an archaic or foreign text, but neither can produce a representation that is completely adequate to the author’s intention» (ibid.).Cette notion romantique de l’original conforte également la loi actuelle sur le droit d’auteur, laquelle touche les traducteurs financièrement et les maintient en position de faiblesse devant les maisons d’éditions. Ce qu’il faut donc c’est une loi basée sur une conception collective et non individualiste de l’original, qui reconnaît que la traduction, nonobstant sa relation étroite avec l’original, est en fait un projet distinct avec ses propres intentions et son propre contexte (p. 61).
Le quatrième chapitre se penche sur l’exploitation de la traduction par les institutions religieuses, universitaires et politiques dans la formation des identités culturelles. Ces institutions favorisent une traduction ethnocentrique (p. 82) qui contribue à la construction et au maintien d’une représentation locale de la culture de l’autre. En tant que ré-expérience de soi, la traduction construit aussi une représentation de la culture du même et forme son identité en renforçant chez les lecteurs les valeurs nationales dominantes (p. 78). Pour contrer ce pouvoir, Venuti préconise une traduction minoritizing basée sur une éthique de différence qui limiterait l’ethnocentrisme de la traduction.
Dans le cinquième chapitre, Venuti expose le rôle des universités dans la ‘répression’ de la traduction (p. 89). Cette répression masque aux étudiants l’historicité de la traduction et son rôle dans la construction des identités culturelles, et les empêche de voir que le texte traduit n’est qu’une interprétation de l’original. Il propose donc une pédagogie de la littérature traduite qui encouragerait les étudiants à examiner le « reste » dans les textes traduits pour mieux comprendre que la traduction rend le texte étranger accessible tout en l’imprégnant des valeurs locales (p. 99). Venuti souligne que la recherche philosophique réserve le même traitement à la traduction puisque les philosophes s’obstinent à percevoir la traduction comme une communication transparente. L’examen du « reste » dans les textes philosophiques traduits permettrait aux philosophes de comprendre que la recherche philosophique est influencée par les conditions culturelles et linguistiques dans lesquelles elle évolue (p. 115).
Dans le chapitre intitulé « Bestseller », Venuti s’en prend aux maisons d’éditions et les tient pour responsables à la fois de la marginalisation de la traduction et du maintien du statu quo culturel et idéologique. Parce que la traduction est coûteuse, les maisons d’éditions n’investissent que dans des traductions dont le succès est assuré auprès d’un grand public. Le choix des textes à traduire et des stratégies de traduction se fait donc en fonction des attentes du public et se conforme aux idéologies dominantes et aux stéréotypes locaux de la culture étrangère.
Enfin, le dernier chapitre jette de la lumière sur la place centrale qu’a occupée la traduction dans le projet impérial de l’Occident et discute des effets économiques et culturels dévastateurs qu’elle a sur les cultures subalternes postcoloniales du fait des relations internationales asymétriques et de l’hégémonie de la langue anglaise. En même temps, Venuti explique que la traduction a aussi servi aux cultures subalternes comme arme de résistance.
L’analyse que nous offre Venuti est exhaustive et son diagnostic n’est pour l’essentiel que très juste. Les exemples qu’il fournit étayent d’ailleurs chacune de ses affirmations et les statistiques qu’il offre sont éloquentes. En outre, l’ouvrage est particulièrement intéressant en ce qu’il met le doigt sur deux problèmes clés en traduction : la conception romantique de l’original et les ramifications culturelles et sociopolitiques de la pratique traduisante. La traduction est toujours évaluée par rapport à un original glorifié et le traducteur n’est jamais apprécié pour son travail. Si sa traduction est transparente, tout le mérite va à l’auteur de l’original et s’il se rend visible, on lui reproche son incompétence. Cette glorification de l’original est d’autant plus grave qu’on la trouve même chez les traducteurs. Donald Frame, le traducteur des ouvrages de Michel de Montaigne, n’a-t-il pas soutenu que la traduction littéraire est ‘manifestement’ « far below good literary creation» (1989 : 70) ? Cette conception de l’original, à en croire Foucault (Littau, 1997 : 85), a une fonction idéologique qui consiste à prévenir ce que celui-ci appelle la prolifération ‘cancéreuse’ du sens, une prolifération que la traduction rend inévitable. Ainsi, quand Saul Kripke signalait que la traduction de Wittgenstein par Anscombe contenait des inexactitudes (Venuti, 1998 : 107), il ne réduisait pas seulement la traduction à une copie inférieure. Il essayait aussi de l’empêcher de donner au texte original une interprétation qui ne souscrit pas au sécularisme qui dominait la philosophie anglo-américaine.
Venuti fait, en outre, bien ressortir le rôle de la traduction dans la formation des identités culturelles. L’image du Japon que l’industrie de la publication a changée, grâce à la traduction, de celle d’un ennemi en celle d’un ami des États-Unis (p. 71-72) est un exemple particulièrement frappant de la manière dont la traduction peut créer et entretenir une représentation de l’autre qui sert des objectifs idéologiques ou politiques locaux. Par ailleurs, on saluera les efforts que Venuti déploie pour exposer les effets culturels de la traduction dans le contexte actuel de l’hégémonie de la langue anglaise. Ces effets sont d’autant plus dangereux qu’ils ont une portée mondiale. Lorsque les pays anglophones ignorent la littérature d’une culture mineure, ils deviennent « the clogged artery that prevents [it] from reaching readers anywhere outside their own country », comme l’a si bien exprimé Allen (Kinzer, 2007), la présidente du comité de la traduction PEN.
Mais si l’évaluation de Venuti est généralement juste, elle manque de rigueur précisément là où elle devrait en montrer le plus, notamment dans son évaluation de la traductologie. C’est une interdiscipline, dit-il, qui n’a pas obtenu de succès du fait qu’elle est restée « à cheval » (p. 8) sur plusieurs disciplines. Nul ne peut nier que le développement qu’a connu la traductologie dans les trois dernières décennies a été accompagné d’une grande fragmentation méthodologique. Un regard rapide sur The Translation Studies Reader (Venuti, 2000), donne une idée de l’ampleur de cette fragmentation. Les traductologues n’en sont que très conscients. Chesterman (cité par Munday, 2007) reconnaît cette fragmentation mais l’accepte comme témoin de richesse de la traductologie. Il parle de « consilience » dans la mesure où la traductologie « announces itself as a new attempt to cut across boundaries in the search for a deeper understanding of the relations between texts, societies and cultures” (ibid.). D’ailleurs, Venuti lui-même (2000 : 333) concédera deux ans après la publication de The Scandals of Translation que dans les années 90, la traductologie a acquis une autorité institutionnelle qui s’est traduite par la prolifération des programmes de formation de traducteurs et l’abondance des publications.
Par ailleurs, la classification des approches traductologiques en deux catégories générales compartimentées (1998 : 8) et en compétition (p. 9) que Venuti propose pourrait être contestée. Ne serait-il pas plus utile de les voir en tant qu’approches complémentaires quand bien même elles trouvent leur origine dans différentes disciplines? N’essayent-elles pas toutes de résoudre le même problème mais à partir de différentes perspectives?
De plus, en accusant les traductologues d’avoir été peu enclins à « negotiate areas of agreement and to engage more deeply with the cultural, political, and institutional problems posed by translation » (p. 9), Venuti tombe dans le travers qu’il n’a eu de cesse de dénoncer dans son ouvrage, à savoir l’indifférence des anglophones envers ce qui est écrit ailleurs dans le monde. Son affirmation est une généralisation hâtive car nombreux sont les traductologues qui se sont effectivement intéressés aux ramifications politiques et culturelles de la traduction. Cet intérêt a pris plusieurs couleurs, notamment celle du féminisme. Barbara Godard, par exemple, adopte une approche politisée de la traduction et prône une pratique traduisante « emancipatory » (1990 : 88) qui conteste le discours patriarcal dominant. Ainsi, sa traductrice « flaunts the signs of her manipulation of the text [and] becomes an active participant in the creation of meaning » (op.cit.: 94). Cet intérêt a aussi pris la couleur du postcolonialisme. Dans son ouvrage remarquable Siting translation : history, post-structuralism, and the colonial context, Niranjana (1992) démontre comment la traduction reproduit les rapports de force entre les langues et les cultures et expose le rôle qu’elle a joué dans le colonialisme. À l’instar de Venuti, elle prône une pratique traduisante qui conteste l’hégémonie de l’Occident et au moyen de laquelle le traducteur doit se rendre visible « to provide a heterogeneity, avoid myths of purity and represent origin as already fissured » (op.cit. : 186). Curieusement, Venuti se réfère deux fois à Niranjana (p. 158, 166) sans évoquer sa contribution à la traductologie.
D’un autre côté, les remèdes préconisés par Venuti ne semblent pas très réalistes. La solution qu’il propose à la question du statut juridique des traducteurs est équivoque. Il suggère de limiter la durée du droit d’auteur d’un écrivain sur la traduction de son œuvre à cinq ans. Le premier traducteur qui traduira l’œuvre à l’expiration de cette période aura le droit d’auteur jusqu'à épuisement de cette traduction (p. 65). Une telle loi ne pourrait-elle pas mener les maisons d’édition à retarder délibérément la traduction d’un ouvrage jusqu'à l’expiration de ces cinq ans pour éviter de payer des droits élevés à son auteur? Dans ce cas, les littératures étrangères subiraient davantage de préjudice et l’asymétrie de l’échange culturel n’en serait que plus grande.
De même, sa théorie de la traduction basée sur une éthique de différence et sur la dichotomie minoritizing/assimilationniste demeure problématique et nous amène à soulever quelques questions. Est-ce qu’une traduction minoritizing qui utilise des stratégies discursives hétérogènes pour souligner l’étrangeté du texte traduit (p. 11) peut être démocratique? Une telle traduction a un caractère expérimental qui la rend élitiste et donc non démocratique. Conscient de cette contradiction, Venuti cite sa propre traduction des œuvres de Tarchetti et explique qu’il ne faut utiliser que juste assez d’éléments discursifs hétérogènes pour interpeller le lecteur sans pour autant perturber sa lecture (p. 12). Cependant, sa traduction n’a pas eu le succès escompté et n’a attiré l’attention que d’une élite (p. 18). Les lecteurs profanes, eux, ont davantage apprécié la trame du roman (ibid.) que la traduction. De plus, Venuti précise qu’il a choisi des éléments hétérogènes dans sa traduction en fonction d’un lectorat qui est principalement américain (p. 16). Mais cette catégorie est trop hétérogène pour dicter une stratégie à l’exclusion d’une autre. Ce qui se présente comme un discours hétérogène pour les uns pourrait ne pas s'avérer tel pour d'autres puisque chaque discours comporte son "reste".
Venuti base sa théorie sur une dichotomie qui lui permet d’affirmer qu’une traduction minoritizing (p. 11) est bonne car elle ne contribue pas à la reproduction des idéologies locales dominantes (p. 83), et qu’une traduction fluide et assimilationniste est mauvaise (p. 81). Cependant, la traduction minoritizing peut entraîner des effets contre-productifs qui, loin d'avaliser l'acceptation de la différence culturelle, pourrait lui faire obstruction. La traduction des Mille et une nuits par Burton en est un bon exemple. Elle est minoritizing car elle a mobilisé des stratégies discursives dont le résultat est un texte qui a construit l’image d’un Orient violent et irrationnel, justifiant ainsi sa subordination (cf. Shamma, 2005). Par conséquent, il convient de toujours contextualiser la pratique traduisante. D’ailleurs, Venuti soutient à la fin de son ouvrage (p. 188-189) qu’il y a une exception à sa règle. Malheureusement, il limite cette exception au contexte colonial ou postcolonial dans lequel une traduction fluide et domesticating serait plus appropriée car elle aiderait à contester l’hégémonie culturelle et politique de l’Occident.
Il reste cependant vrai que, « apart from discursive strategies, the very choice of a foreign text for translation can also signify its foreigness by challenging domestic canons for foreign literatures and domestic stereotypes for foreign culture” (p. 81). Said (1990) aurait sûrement ajouté foi à cette affirmation. Lui-même trouve que les maisons d’édition américaines ont mis un embargo sur la littérature arabe dont elles ne traduisent que les œuvres qui renforcent les stéréotypes déjà existants. Dans un tel contexte, la traduction d’un texte qui sort du canon établi peut effectivement contester la représentation locale de la culture étrangère. Encore faut-il que le traducteur qui entreprendra une telle traduction jouisse du statut et de l’autorité de Venuti pour trouver une maison d’édition et attirer l’attention des critiques littéraires. Car pour quelqu’un qui prêche la cause du commun des traducteurs, il semble être un peu déconnecté de leur réalité. Professeur d’université, Venuti ne vit pas de la traduction. Il peut donc s’offrir le luxe d’expérimenter avec la traduction littéraire et de la théoriser. Aussi l’ouvrage porte-t-il principalement sur la traduction littéraire alors qu’elle ne représente qu’une part peu signifiante du marché global de la traduction. S’il est vrai que la traduction technique a moins d’effets culturels et politiques, il y a d’autres genres de traduction que Venuti n’a pas mentionnés mais qui jouent un rôle tout aussi important dans la formation des identités culturelles ou la dissémination des valeurs culturelles hégémoniques, notamment la traduction audiovisuelle et la traduction des textes publicitaires.
Ces lacunes ne doivent cependant pas nous empêcher de reconnaître la valeur de l’ouvrage. D’ailleurs, elles poussent, tout autant que ses points forts, à la réflexion sur des sujets aussi variés qu’épineux. Le lecteur sortira de la lecture de l’ouvrage avec des questions que les traductologues se doivent d’éclairer : pourquoi, malgré le développement qu’a connu la traductologie, la traduction est-elle toujours marginalisée comme pratique ? Comment définir une éthique de la traduction ? Et plus important, est-il prudent de parler d’une éthique de la traduction compte tenu de l’implication prescriptive qu’une telle notion peut avoir ? Cette dernière question est d’autant plus importante que la notion même de la traduction est, selon Tymoczko (1998 : 3), une notion ouverte qu’on ne peut définir facilement et clairement puisqu’elle est fonction de multiples facteurs, comme les considérations économiques, les us et coutumes, les hiérarchies sociales et les valeurs culturelles, entre autres.

Références :
Frame, D. (1989) : « Pleasures and Problems of Translation », in Rainer Schulte and John Biguenet (eds.), The Craft of Translation, Chicago: University of Chicago Press.
Godard, B. (1990) : «Theorizing Feminist Discourse/Translation », in Susan Bassnett and Andre Lefevere (eds.), Translation, History, and Culture, London, Pinter, p. 87-96.
Kinzer, Steven (2003, 26 juillet) : « America Yawns at Foreign Fiction », New York Times, consulte le 20 novembre 2007. []
Munday, J. (2007) : « Translation Studies », The Year's Work in Critical & Cultural Theory, 15, p. 203-216. Consulté le 23 novembre 2007. []
Niranjana, T. (c1992) : Siting Translation : History, Post-Structuralism, and the Colonial Context, Berkeley, University of California Press.
Said, E. (1990, 17 septembre) : « Embargoed Literature », The Nation, p. 278.
Shamma, T. (2005) : « The Exotic Dimension of Foreignizing Strategies: Burton's Translation of the Arabian Nights », The Translator, 11-1, p. 51-69.
Tymoczko, M. (1998) : « Computerized corpora and the future of translation studies », META, 43-4, p. 1-9, consulté le 15 novembre 2007. [http://www.erudit.org/revue/meta/1998/v43/n4/004515ar.pdf]
Venuti, L. (1998) : The Scandals of Translation : Towards an Ethics of Difference, London / New York, Routledge.
Venuti, L. (1995) : The Translator’s Invisibility : A history of translation, London / New York, Routledge.
Venuti, L. (ed.) (2000) : The Translation Studies Reader, London and New York, Routledge.


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